Article ‘Armée’

1970, la crise d’octobre

Samedi 17 octobre 2020
Il y a 50 ans, ce mois-ci, le Québec était plongé dans une crise, historiquement connue par la suite sous l’expression « Crise d’octobre, 1970 ».
L’événement le plus dramatique de cette crise a été l’enlèvement de James Richard Cross et de Pierre Laporte qui s’est soldé par le meurtre de ce dernier, alors ministre du Travail et de la main-d’œuvre du Québec.
À la demande du Gouvernement du Québec et de l’administration municipale de Montréal, La Loi sur les mesures de guerre est déclarée le 16 octobre, à 4 heures du matin, mais comme nous le voyons dans cette série d’images réalisées par Photo Moderne, l’armée était déjà en place prête à intervenir le 15 octobre 1970.
Je vous invite aussi à découvrir d’autres images de cette série, acquise par mon ami Pierre M. Roussel de l’Agence Québec Presse à l’adresse suivante : https://agencequebecpresse.photoshelter.com/…/G0000h…/

De Frontenac à Pierre-Laporte, un pont.

Vendredi 30 octobre 2015

Le 6 novembre 1970, avait lieu l’inauguration du pont Pierre-Laporte à Québec. Dans les photos suivantes, vous allez voir l’évolution du chantier et deux événements qui ont marqué l’histoire de ce pont préalablement dédié à Frontenac.

Les travaux ont débuté en 1966. Photographie Photo Moderne, septembre 1966

Très tôt un malheur se produisit, la drague MANSEAU 101 coule entraînant dans la mort 10 travailleurs. Elle apparaît ici quelques heures avant le drame. Photographie Photo Moderne septembre 1966

Le chantier en avril 1967. Photographie Photo Moderne

L’une des bases de piliers le 28 avril 1967. Photographie Photo Moderne

L’une des bases de piliers le 28 avril 1967. Photographie Photo Moderne

Les piliers sont complétés en 1968. Photographie Photo Moderne, avril 1968

Les piliers sont complétés en 1968. Photographie Photo Moderne, avril 1968

Vue d’ensemble avec la travée suspendue le 21 avril 1970. Photographie Photo Moderne

Vue d’ensemble avec la travée suspendue le 21 avril 1970. Photographie Photo Moderne

Une partie de la travée sur le fleuve en mai 1970. Photographie Photo Moderne

Une partie de la travée hissée sur la structure en mai 1970. Photographie Photo Moderne

Le 10 octobre 1970, le ministre Pierre Laporte (1921-1970) est enlevé par les membres du FLQ puis assassiné. Cet événement aura une incidence sur la dénomination du pont en construction. Photographie Photo Moderne

Suite à l’enlèvement du diplomate James Richard Cross et du ministre Pierre Laporte, la Ville de Québec est sous la loi des mesures de guerre canadienne, l’armée débarque dans la ville. Nous sommes au cœur de la crise d’octobre 1970. Photographie Photo Moderne

Le parlement est sous étroite surveillance policière. Photographie Photo Moderne

Le Premier ministre du Québec, Robert Bourassa, inaugure le pont Pierre-Laporte le 6 novembre 1970. Il est accompagné du ministre de la voirie et des Travaux publics du Québec Bernard Pinard, de la veuve de Pierre Laporte, Françoise Brouillet-Laporte et de leurs enfants, Jean et Claire Laporte. Photographie Photo Moderne

La plaque commémorative de l’inauguration est dévoilée. Photographie Photo Moderne

Le pont est ouvert à la circulation le 7 novembre 1970. Photographie Photo Moderne

Merci et à la prochaine

Jocelyn Paquet

Un rôle inusité au sein de l’armée canadienne

Jeudi 24 mars 2011

Bonjour à tous

L’article que je vous ai préparé aujourd’hui, en étonnera plus d’un. Il est question du rôle très inusité que mon grand-père, Georges-Henri Lapensée, a joué dans l’histoire militaire de notre pays.

Georges-Henri Lapensée (1909-1981)

Georges-Henri est né le 31 octobre 1909 et a servi dans l’armée durant la Première Guerre mondiale, et oui, je ne fais pas d’erreur, c’est bien lors de la Première Guerre mondiale. Alors-là, vous vous demandez sûrement, quel poste, ce jeune garçon pouvait occuper au sein de l’armée. Je vous laisse chercher un peu.

J’imagine que certain d’entre vous ont procédé par élimination. Compte tenu de son âge, il n’était pas soldat. Pas plus cuisinier. Peut-être, avait-t-il un certain talent et venait divertir les troupes?

Rien de tout cela. Georges-Henri Lapensée a servi l’armée canadienne comme mascotte du 22e bataillon (canadien-français) qui allait devenir en 1921, le Royal 22e Régiment. Ces fonctions l’obligeaient à être présent lors d’événements officiels.

Henri Lapensée, Georges-Henri en uniforme et Anna Martel

Portrait officiel de Georges-Henri Lapensée dans son uniforme

Après sa carrière militaire, Georges-Henri a été violoniste de 1922 à 1966 au sein de la Société symphonique de Québec qui allait devenir en 1942, l’Orchestre Symphonique de Québec. Parallèlement, il a travaillé pour le bureau de la Marine de Québec.

Portrait de Georges-Henri Lapensée, violoniste

Georges-Henri Lapensée (1er violoniste à gauche) et l'Orchestre symphonique de Québec sous la direction d'Edwin Bélanger en uniforme militaire

Il s’est marié à Jeannette O’Connor le 9 septembre 1939 en la basilique Notre-Dame de Montréal. Ensembles, ils ont eu six enfants. Le 22 avril 1965, à mon baptême, mes grands-parents acceptèrent le rôle de marraine et parrain.

Le 4 août 1962, Georges-Henri au mariage de ma mère, Janyne Lapensée

Georges-Henri est décédé le 14 janvier 1981 à l’âge de 71 ans et repose au cimetière Notre-Dame à Ottawa auprès de sa mère Anna-Martel, de son père Henri, de ses grands-parents Délima Turcot et David Lapensée.

Carte mortuaire de Georges-Henri Lapensée (1909-1981)

Les années de service de Georges-Henri comme mascotte du 22e Régiment (canadien-français) n’ont jamais été reconnues et récompensées par l’armée canadienne. L’un des rares articles qui fait état de Georges-Henri en tant que mascotte a été publié dans le livre « Le Québec et la Guerre, 1860-1954 » de Jean-Marie Fallu, publié en 2003 par les Publications du Québec.

Page 48 du livre « Le Québec et la Guerre, 1860-1954 » de Jean-Marie Fallu, publié en 2003 par les Publications du Québec

Jocelyn Paquet
Les Archives du Photographe