Article ‘Georges Beullac’

Voiture de prestige américaine, la « CADILLAC »

Dimanche 3 juin 2012
Mon père qui est le neuvième enfant d’une famille modeste, me disait que dans son jeune temps, les seules personnes qui avaient le privilège d’avoir une Cadillac étaient de familles bourgeoises et que les seules possibilités pour les gens moins nantis de faire un tour en Cadillac étaient l’ambulance ou le corbillard.

De nos jours, cela est moins vrai. Cette marque de prestige a su s’adapter et offre une gamme de produits et des possibilités de paiements plus accessibles aux gens de revenus moyens. De plus, en ce qui concerne les ambulances, il y a plusieurs années déjà que les Cadillac ont été remplacées par des camions. Pour ce qui est des corbillards, la chose demeure vraie en partie, car d’autres modèles essaient de prendre ce marché réservé presque exclusivement à la marque depuis plusieurs décennies.

Comme beaucoup d’entre-vous, j’aime les voitures anciennes et mon entreprise me donne l’occasion de partager avec vous quelques images en souvenirs de ces belles d’autrefois.

Voici donc en images, un hommage à la CADILLAC.

Cadillac Sixty-Special, 1940. Photographe Georges Beullac, 1954.

Cadillac Sixty-Special, 1940. Photographe Georges Beullac, 1954.

Cadillac série 62 Sedanette, 1947. Photographe Georges Beullac, 1954.

Intérieur d'une Cadillac série 62 Sedanette, 1947. Photographe Georges Beullac, 1954.

Cadillac série 62 Sedanette, 1947. Photographe Georges Beullac, 1954.

Cadillac, 1947. Photographe Georges Beullac, 1949.

Cadillac Sixty-Special, 1938. Photographe Georges Beullac, 1938.

Un trophée de chasse sur une Cadillac, 1956. Photographe Joffre Plamondon, 1959.

Funérailles à Sainte-Croix de Lotbinière en mai 1963. Photographe Joffre Plamondon.

Funérailles à Charny le 19 mai 1956. Photographe Lefaivre & Desroches

Un couple près d'une Cadillac 1956 devant le concessionnaire Cadillac sur la rue de la Couronne à Québec. Photographe Lefaivre & Desroches, 20 octobre 1956.

Funérailles à Limoilou le 19 août 1957. Photographe Lefaivre & Desroches

Deux ambulances de marque Cadillac le 30 août 1975. Photographe Lefaivre & Desroches

Aménagement intérieur d'une Cadillac ambulance le 30 août 1975. Photographe Lefaivre & Desroches

À la prochaine

Jocelyn Paquet, Les Archives du Photographe

Hispano Suiza 1931

Dimanche 29 avril 2012
Il y a quelque temps, certains d’entre vous s’en souviendront, j’ai publié un article sur une voiture dont la marque est reconnue mondialement, la BUGATTI. Cet article était accompagné de photographies réalisées par Georges Beullac. Ces images étaient intéressantes du fait que monsieur Beullac s’était intéressé aux détails de la voiture, comme l’aurait fait un ethnologue.

Aujourd’hui, l’article que je vous propose est similaire à celui de la BUGATTI. Nous allons découvrir une voiture par les images que nous a léguées Georges Beullac et nous en verrons les détails. La seule grande différence, c’est le modèle de la voiture qui est plus connu chez les Europpéens que les Américains. Personnellement, jusqu’à tout récemment, je ne connaissais pas la marque de cette voiture, l’ HISPANO SUIZA.

Le modèle que je vous fais découvrir date de 1931. C’est une voiture 6 cylindres de 32 CV. Carrosserie SAOUTCHIK et phares MARSHAL. Cette voiture appartenait à Georges Beullac et tout comme la BUGATTI, cette voiture est plutôt rare en sol américain.

Je vous souhaite une belle découverte et tiens à remercier monsieur Pierre Gravel en France pour les quelques précisions dont il m’a fait part concernant cette voiture.

Hispano Suiza 1931 à Sainte-Agathe-des-Monts en 1936.

Hispano Suiza 1931 à Sainte-Agathe-des-Monts en 1936. Photographe, Georges Beullac.

Hispano Suiza 1931 à Sainte-Agathe-des-Monts en 1936. Photographe, Georges Beullac.

Hispano Suiza 1931 à Sainte-Agathe-des-Monts en 1936. Photographe, Georges Beullac.

Hispano Suiza 1931 à Sainte-Agathe-des-Monts en 1936. Photographe, Georges Beullac.

Hispano Suiza 1931 à Sainte-Agathe-des-Monts en 1936. Photographe, Georges Beullac.

Détail de l'Hispano Suiza 1931 à Sainte-Agathe-des-Monts en 1936. Photographe, Georges Beullac.

Détail de l'Hispano Suiza 1931 à Sainte-Agathe-des-Monts en 1936. Photographe, Georges Beullac.

Détail de l'Hispano Suiza 1931 à Sainte-Agathe-des-Monts en 1936. Photographe, Georges Beullac.

Détail d'un phare MARSHAL de l'Hispano Suiza 1931 à Sainte-Agathe-des-Monts en 1936. Photographe, Georges Beullac.

Détail de l'Hispano Suiza 1931 à Sainte-Agathe-des-Monts en 1936. Photographe, Georges Beullac.

Détail de l'Hispano Suiza 1931 à Sainte-Agathe-des-Monts en 1936. Photographe, Georges Beullac.

Détail de l'Hispano Suiza 1931 à Sainte-Agathe-des-Monts en 1936. Photographe, Georges Beullac.

Détail de l'Hispano Suiza 1931 à Sainte-Agathe-des-Monts en 1936. Photographe, Georges Beullac.

Jocelyn Paquet
Les Archives du Photographe

La valeur d’une image

Vendredi 27 janvier 2012

Récemment je participais à la TOURNÉE des COLLECTIONNEURS au carrefour de Trois-Rivières. Parmi les visiteurs de l’événement, quelques personnes sont venues me voir pour les aider à évaluer leurs cartes postales et leurs photos. Je me suis rendu compte avec ses gens que le fait de ne pas connaître les gens sur l’image ou de ne pas savoir ce que le sujet de l’image représente constitue un argument suffisant pour s’en débarrasser, voir même la jeter.

Contrairement à mon habitude, le présent billet contient beaucoup de textes. Car je veux vous faire prendre conscience au terme de votre lecture, que la valeur d’une image se situe au-delà de sa valeur physique sur support papier ou sur négatif.

Je vous propose de regarder les images suivantes issues de mes fonds. Je vous livre mes premières impressions et vous explique ce qu’elles représentent vraiment. À la lumière de ce que vous aurez appris, je vous demande ensuite, le sort que vous leur réservez. Conservation pour fin de diffusion ou les jeter aux déchets.

Un Tunnel

Un tunnel sous la rue McGill College à Montréal. Photographe Georges Beullac, 1942

Quand je regarde cette image pour la première fois je me demande d’abord où cela a été pris. J’essaie de trouver des points de repères, ils sont nombreux. Une grande ville, publicité sur un édifice, une montagne, des voies ferrées, un tunnel, etc. C’est difficile, j’ai un doute mais je n’y arriverai pas seul, je demande de l’aide à quelques personnes autour de moi et diffuse une des images sur le site actuel et voilà que la lumière se fait sur l’énigme.

Il s’agit du tunnel du Mont-Royal, dans lequel circule le train de banlieue Deux-Montagnes. La photo regarde vers le nord. Le tunnel s’enfonce sous la rue McGill College. L’endroit que montre la photo a été recouvert depuis par la place Ville-Marie. Sur la photo on voit aussi la circulation sur la rue Dorchester, devenu René-Lésvesque.

Construit à partir de 1912 ce n’est que le 21 octobre 1918, suite à de nombreux problèmes d’ordre technique et financiers, incluant la première Guerre (1914-1918) et l’épidémie de grippe espagnole, qu’un premier train de six voitures traversa le tunnel pour aller dans les villes d’Ottawa et de Toronto. Voici d’autres images du même lieu.

Un tunnel sous la rue McGill College à Montréal. Photographe: Georges Beullac, 1942

Un tunnel sous la rue McGill College à Montréal, 1951. Photographe: Inconnu

Si vous possédiez ce genre d’image que feriez-vous, la conserver ou la jeter?

Un objet

Un loch sur le SS NEW NORTHLAND en 1933. Photographe: Georges Beullac

À première vue, l’image en soi est très banale à tous points de vue. Un objet que je ne connais pas relié à un câble sur un réservoir qui semble être le sujet principal de la photo. Quel intérêt? Et pourtant, cette image a beaucoup à raconter.

L’objet en question est un loch à hélice, un instrument de marine utilisé autrefois pour mesurer la distance parcourue par un navire. L’hélice est mise en mouvement par la pression de l’eau sur les pales et tourne sur un long câble relié à un cadran à engrenage fixé à l’arrière du bateau qui enregistre le nombre de révolutions durant un temps déterminé. Ce cadran affiche simultanément la vitesse et la distance parcourue. Un volant était fixé sur le câble pour en régulariser la torsion.

Celui-ci se trouvait à bord de « SS NEW NORTHLAND » un navire de croisière appartenant à la « CLARKE STEAMSHIP COMPANY » photographié ici en 1933. À cette époque, le NEW NORTHLAND offrait un voyage de 14 jours nommé “Grenfell Labrador Cruise”. Les escales prévues étaient dans l’ordre: départ de Montréal / Québec / Sainte-Anne-des-Monts / Gaspé / Corner Brook (Terre-Neuve) / Forteau Bay (Labrador) / St Anthony (Terre-Neuve) / Battle Harbour (Labrador) / Harrington Harbour (Basse Côte-Nord) / Havre Saint-Pierre (Moyenne Côte-Nord) / Caps Trinité et Éternité (Rivière Saguenay), Murray Bay (Pointe-au-Pic) / Québec et retour à Montréal.

Enfin, ce navire a été lancé le 30 janvier 1926 et a coulé le 27 novembre 1953 au large de la côte nord de Cuba.

Si vous possédiez ce genre d’image que feriez-vous, la conserver ou la jeter?

Un drôle d’engin

Une décapeuse tractée à Sainte-Agathe-des-Monts en 1938. Photographe: Georges Beullac

La première fois que j’ai regardé cette image, je me suis dis à la blague, quelque chose qui ressemblait à ceci « Mais ciel, voilà donc le prototype des années 30 de la batmobile conçu pour le film « Batman Begins» en 2005, mettant en vedette dans le rôle titre, l’acteur Christian Bale ». Mais ce n’était pas cela.

Il s’agit en fait, d’une décapeuse tractée (décapeuse non automotrice devant être tirée par un tracteur à chenilles). Cet engin de terrassement était destiné à racler les surfaces afin de les aplanir avant le passage de la niveleuse. Sur cette photo, nous la voyons en action en 1938 à Sainte-Agathe des Monts. Nous en avons déjà parlé sur ce site. Voici d’autres images de cette décapeuse tractée.

Tracteur à chenilles tirant une décapeuse tractée en 1938. Photographe: Georges Beullac

Détail d'une décapeuse tractée en 1938. Photographe: Georges Beullac

Si vous possédiez ce genre d’image que feriez-vous, la conserver ou la jeter?

Une machine à vapeur

Pelle à câbles à vapeur actionnée au charbon en 1947. Photographe: Georges Beullac

Cette machine m’intrigue, est-ce une pelle mécanique de la première époque qui fonctionne à vapeur ou bien un genre de machine sur rails?

Il s’agit d’une pelle à câbles à vapeur actionnée au charbon (d’où le généreux panache de fumée). Le modèle représenté ici est de taille relativement modeste probablement destiné aux travaux d’installation de réseau d’aqueduc ou de pipeline (tuyau en métal caractéristique près de l’engin en question). Les gros modèles étaient surtout utilisés dans les carrières ou par les compagnies de chemins de fer entre les années 1885 et 1950. Les moteurs au diesel ont par la suite remplacé leurs ancêtres à vapeur.

La profondeur de la tranchée nous indique que le tuyau sera déposé sous la ligne de sol gélif. Bien que peu de gens se souviennent de ce genre d’engin, celui que nous voyons ici a été photographié en 1947.

Si vous possédiez ce genre d’image que feriez-vous, la conserver ou la jeter?

Comme la plupart des gens, j’ai une culture qui se limite à ce qui se rattache à mes activités quotidiennes. Malgré le fait que je sois en mesure de vous parler des différents supports photographiques qui ont marqué l’histoire de la photo, je suis comme vous, confondu en présence de certains sujets apparaissant sur mes images. Si j’ai l’air d’en savoir long sur les images que nous venons de regarder ensembles, dites-vous bien que ce n’est pas le cas. J’ai eu de l’aide et si vous-même avez des problèmes à identifier les sujets de vos images, demandez de l’aide.

Les Archives du Photographe ont la chance d’avoir des collaborateurs qui sont parfois des professionnels de l’histoire, du patrimoine, de la généalogie et aussi des passionnés, des collectionneurs, des conférenciers. Plus récemment, j’inclus ici quelques personnes qui ont répondu via ce site à ma chronique « APPEL À TOUS ».

Donc, merci à mes amis, collaborateurs et fidèles lecteurs pour les renseignements sur les images que nous venons de publier aujourd’hui.

Pierre Barbès
Denis Béchard
Jean-Pierre Charest
Stephen Coderre
Jean-Yves Paquet
Jean Provencher

À la prochaine,
Jocelyn Paquet
Les Archives du Photographe

Restauration d’une Bugatti type 37, 1927 en 1945

Lundi 9 janvier 2012

Aujourd’hui, je vous présente un collectionneur de voiture de la région de Montréal qui en 1945 possédait une Bugatti type 37 de l’année 1927. Cet homme se nommait, Jean Gravel et était le cousin de Georges Beullac, lequel nous a laissé un bel héritage photographique et que vous avez eu l’occasion de connaître en consultant ce site.

Revenons à monsieur Gravel et sa Bugatti type 37. Monsieur Gravel avait acquis cette voiture qui avait un urgent besoin de restauration et c’est exactement ce qu’il décida de faire en 1945, restaurer cette voiture. Le nom « Bugatti » dans le monde de l’automobile est synonyme de prestige et de rareté. D’ailleurs, le modèle que je vous présente aujourd’hui a été fait à moins de 300 exemplaires. Récemment, j’ai vendu quelques tirages de cette voiture sur un site aux enchères, l’une des personnes qui a acquise l’une des photos en question est un grand connaisseur en Bugatti. Grâce à ses recherches, il a pu me confirmer trois détails que j’ignorais.

Tout d’abord, la voiture a été importée au Canada par le banquier Huntley Drummond dans les années 1930. Ensuite, j’ai appris que monsieur Gravel l’avait vendu en 1971 au grand collectionneur de voiture Noel Thompson du New Jersey aux Etats-Unis et enfin, un détail qui pourrait nous aider aujourd’hui à retracer cette voiture qui à mon avis existe toujours, c’est le numéro du chassis de cette Bugatti qui est le numéro 37174.

Donc, si vous avez plus de détails à nous faire connaître sur cette voiture, cela serait grandement apprécié.

Pour l’instant, voici les images de la Bugatti type 37, 1927 de Jean Gravel et quelques étapes de la restauration qu’elle a subie en 1945.

Jocelyn Paquet

Les Archives du Photographe